Ce qui se passe à la TC reste à la TC mais il y a quand même des choses qu’on peut vous raconter ! Voici la suite de nos aventures au pays de la dataviz et des marshmallows (vous comprendrez en lisant la suite) !
Party with your data people
La Conférence Tableau version Europe ne déroge pas à la règle établie par sa grande sœur américaine : la Data Night Out est un des meilleurs moments de la semaine, si ce n’est plus attendu, osons le dire. Et la version 2018 ne nous a pas déçue, car si quelques cafouillages alimentaires ont été à déplorer pour le repas du midi, Tableau s’est amplement rattrapé le soir au moment de faire la fête avec les presque 2000 participants à la conférence.
Food trucks servant burgers, brochettes et autres « mac’n cheese », open bars, marshmallows à griller pour faire des « s’mores » (recette traditionnelle des campings outre-Atlantique à base de marshmallow grillé qu’on déguste chaud avec un petit bout de chocolat entre deux Graham Crackers), les estomacs ont été largement remplis, nous permettant de festoyer jusqu’au bout de la nuit jusqu’à 22h30, heure de fermeture pour permettre à tout le monde d’être (environ) frais et dispos pour les keynotes du lendemain matin. Auto-tamponneuses, piscine à balles, dancefloor et silent disco, cette Data Night Out avec ses airs de fête foraine, a conclu en beauté la première journée de la TC Europe 2018.
Check, mate !
Debout aux aurores, bon pied, bon œil, la SynalTeam s’est rendue au petit déj’ puis a pris place dans une salle bondée pour écouter la traditionnelle « Special Guest Keynote » qui accueillait cette année Garry Kasparov.
Retraçant son parcours dans le monde des échecs et ses rencontres avec les premières IA, qu’il a affronté, battu puis face auxquelles il s’est par la suite incliné (lire son livre Deep Thinking dans lequel il raconte tout cela dans le détail et notamment son match historique face à Deep Blue), Kasparov explique que nous ne devons pas craindre l’intelligence artificielle mais au contraire travailler de concert avec elle pour améliorer le monde. « Nous ne sommes pas en train d’être remplacés (par l’IA), nous sommes promus », dit-il, arguant que la disparition des emplois crainte par les sceptiques permettra surtout d’offrir à l’être humain plus de place pour développer sa créativité, sa stratégie et finalement, son humanité, en le débarrassant des tâches monotones qui peuvent être confiées à des « robots ».
Pour lui, ce qu’il appelle l’intelligence « augmentée », et non artificielle, ne doit pas être parfaite, et ne le sera jamais. En revanche, elle apportera toujours une amélioration pour le bien collectif. Citant l’exemple des voitures autonomes, il explique qu’effectivement, il y aura toujours des accidents impliquant les véhicules conduits par des IA mais certainement bien moins que quand ils sont conduits par des êtres humains. Aussi faillible qu’elle puisse être, une technologie est toujours moins chère, plus rapide et plus précise et constitue donc un progrès pour l’humanité et c’est ce qui importe le plus.
Son point de vue dénote au regard de la méfiance qui plane depuis quelques années sur le sujet. On rappelle tout de même que des personnes comme Bill Gates ou Elon Musk avaient appelé à plus d’éthique dans le domaine, et que même le regretté physicien Stephen Hawkins avait exprimé sa crainte d’un remplacement total des humains par les robots. Même si Gates a aujourd’hui fait marche arrière sur l’IA, se déclarant finalement très impressionné (et rassuré) par les progrès effectués, l’intelligence artificielle est encore entourée d’un mysticisme que le discours de Kasparov tente de défaire. Une keynote passionnante dont vous pouvez retrouver les grandes lignes dans ce TED Talk (voir la version sous-titrée en français).
The Big Mac Index
L’après-midi du deuxième jour a aussi sa tradition : l’Iron Viz. Pour rappel, l’Iron Viz est un concours de dataviz au cours duquel trois participants doivent réaliser une visualisation à partir d’un même jeu de données devant 1000 personnes, en 20 minutes. Leurs réalisations sont alors jugées par un jury composé d’experts en Dataviz mais aussi par le public qui est appelé à voter pour sa viz favorite sur les réseaux sociaux.
Cette année, pas de français en lice, mais deux britanniques et un allemand :
- Daniel Caroli, business analyst, utilisateur de Tableau depuis trois ans,
- Sarah Bartlett, consultante en visualisation, utilisatrice de Tableau depuis quatre ans,
- Klaus Schulte, Professeur et Docteur es comptabilité, utilisateur de Tableau depuis un an.
Tous les trois ont dû se pencher sur le Big Mac Index, qui est un indice de comparaison des devises basé sur le prix du Big Mac dans les différents pays et inventé par The Economist en 1986. Particularité de 2018, l’utilisation, plus que mise en avant (on aurait presque pu parler de « forcing »), de Tableau Prep autorisée en amont de la compétition pour que les participants puissent manipuler leur jeu de données et lui adjoindre d’autres informations s’ils le souhaitaient.
Les trois résultats exploraient des aspects bien différents les uns des autres et c’est finalement Klaus qui l’a emporté avec une viz assez originale et mettant bien à profit les dernières fonctionnalités de Tableau.
Pour revivre les grands moments de la compétition, regardez cette vidéo !
That’s a wrap !
Encore quelques heures nous séparaient de la fin de la conférence et de notre vol de retour, nous en avons donc profité pour assister aux dernières sessions de la journée, notamment une très intéressante sur les dashboard extensions, dont nous vous parlerons dans le prochain article !
Stay tuned !
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